ça y est depuis dimanche, le musée national de Stockholm a fermé ses portes pour rénovation pour une durée d'environ 3 ans.
Heureusement, mi-janvier, j'ai eu la chance de profiter d'une visite guidée par Ann-Lis, une formidable suédoise, francophile, passionnée et passionnante.
Je ne vais pas reprendre ici notre parcours en détail, mais cette visite vaut bien qu'on s'y arrête un instant.
Mon coup de coeur va sans hésitation, ni grande originalité au tableau d'Alexander Roslin,
The lady with the veil. C'est en quelques sorte "
la joconde" du musée.
C'est sans doute le contraste avec les autres portraits qui est saisissant : cette femme a un délicat sourire, elle aborde une expression heureuse et sereine. Avec son regard si présent, elle charme, avec malice, le peintre, en jouant aussi de ses accessoires. Elle me semble moderne et indépendante.
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Alexander Roslin, The Lady with the Veil (the Artist's Wife), 1768 Oil on canvas - Nationalmuseum |
Le modèle,
Marie-Suzanne Giroust était, en faites, la femme du peintre. Elle était également peintre portraitiste et talentueuse pastelliste, si on en croit wikipedia. Pour les plus curieux, vous pourrez apprécier son talent en allant voir son
portrait du sculpteur Pigalle, au département des arts graphiques du Louvre.
The lady with the veil est l'oeuvre la plus célèbre de son époux,
Alexander Roslin, peintre suédois du XVIIIème siècle. D'après le commentaire du musée national, une partie de la fascination de ce tableau est due à la gaze de la robe, en partie cachée par le voile.
Alexander Roslin, né en 1718 en Scanie, fut contraint de quitter la Suède pour vivre de sa peinture, comme nombreux de ses contemporains. La Suède traversait en effet une période de reconstruction, où l'art était considéré comme un luxe, que l'on ne pouvait plus s'offrir. Il résida d'abord en Allemagne, à la cours de Bayreuth, puis voyagea en Italie construisant petit à petit sa renommée. "Roslin montrait en effet une maîtrise toute particulière dans le rendu des étoffes et de chairs et savait également faire entrer dans ses portraits la psychologie de ses modèles" (dixit wikipedia). Il s'installa en 1752 à Paris où il connut un grand succès en tant que portraitiste et devint le protecteur des jeunes peintres suédois venus étudier à Paris.